La liberté des Niçois sous une surveillance croissante
Les Niçois ont mis des siècles à gagner leur liberté, au sens large du terme, mais la municipalité la réduit, année après année, comme peau de chagrin, inexorablement.
Nice est en effet la ville de France la plus équipée de caméras. Il y en a près de 4.000, à tous les coins de rue. Nous sommes fliqués et surveillés dans nos moindres faits et gestes. Et pourtant, elles n’ont pas réglé la violence de rue à Nice, les infractions, les incivilités, l’économie souterraine. En effet, Nice fait partie des villes de France au taux de délinquance le plus élevé : 5ème pour les cambriolages, 9ème pour les coups et blessures… Ses multiples caméras de surveillance n’ont pas non plus empêché les 11 repérages du camion terroriste sur la Promenade des Anglais, qui ont abouti au terrible attentat de juillet 2016, provoquant la mort de 86 personnes et les blessures de 450 autres, ni les 6 repérages du terroriste qui a frappé trois paroissiens à la Basilique Notre-Dame en octobre 2020, ni encore l’agression dans l’église Saint-Pierre d’Arène en avril 2022.
En ce qui concerne la liberté de parole à Nice, vous êtes libres de dire ce que vous voulez… à condition de ne pas critiquer la gestion de la ville par la municipalité. Elle dit accepter la contradiction mais, dans les faits, la refuse. Ceux qui sont en désaccord avec ses décisions ou ses actions sont systématiquement catalogués opposants, sont alors exclus des réunions, et sortis des meetings. A Nice, c’est la pensée unique qui prime, véhiculée par les représentants de la ville et les copains. En fait, à Nice, on préfère largement pratiquer le clientélisme et le clanisme.
Quant à la démocratie, elle a disparu depuis longtemps de Nice, au profit d’une pseudo-démocratie ! Les conseils municipaux et métropolitains sont des simulacres démocratiques, seuls les amis du président ont longuement la parole, tant qu’ils l’encensent (ceux qui ne l’encensent plus ont été écartés). L’opposition politique est constamment ridiculisée (« Vous êtes des archaïques, et nous sommes des modernes », etc.), et souvent bâillonnée. Il suffit d’assister en direct aux séances (par visio) pour s’en convaincre. Les concertations publiques sont de véritables mascarades, où la promesse d’entendre la voix des citoyens est régulièrement bafouée.
Et la liberté des femmes ?
La liberté de tous les citoyens, c’est aussi celle des … citoyennes. La question de l’égalité entre les femmes et les hommes est cruciale, et peine à être traitée au bon niveau sur notre territoire. Tant en termes d’accès aux emplois qu’en termes de rémunérations à poste égal. En 2015, dans les Alpes-Maritimes, les femmes salariées du secteur privé ont perçu en moyenne 23 % de moins que les hommes (INSEE).
Il suffit de voir par qui sont détenus les postes clés du territoire (début 2022), pour comprendre que certains citoyens sont plus libres que d’autres : mais où sont les femmes ? (montage CC06)
Il est donc grand temps de changer de cap à Nice
Grand temps de retrouver la vigueur d’une démocratie participative sincère et véritable, fondée sur des débats contradictoires respectueux et une authentique concertation, de revenir à une police humaine de proximité, de redonner la priorité à l’égalité de tous les Niçois-es.
Grand temps d’accorder les mêmes droits aux femmes qu’aux hommes. La liberté doit être inconditionnelle.
Mais pour mieux défendre leurs intérêts, les citoyen-nes doivent commencer par connaître leurs droits fondamentaux. Il est donc utile de se remémorer quelques bases juridiques…