Avec sa F1, Estrosi nous coûte un « pognon de dingue » !
Une dette qui sent très mauvais…
Après seulement 4 ans d’exercice, le GIP Grand Prix de France du Castellet, présidé par Christian Estrosi, maire de Nice et président de sa métropole, a accumulé une dette impressionnante de 32 millions d’euros !
Aux dernières nouvelles, le dossier sent mauvais. Très mauvais, même : Il suffit de lire la presse, ou de prendre connaissance du rapport d’audit approfondi (111 pages) du GIP GPF1 des cabinets Sémaphores Expertise et Fidal du 31 août 2023 (complété le 4 septembre 2023) pour prendre la mesure du scandale. C’est précisément ce que nous avons fait, ayant pu accéder à quelques extraits intéressants (ce genre de document circule vite…).
Si plusieurs autorités impliquées dans le GIP, parmi la dizaine d’institutions impliquées, s’alarment du poids de la dette à rembourser, parmi lesquelles le président LR du département du Var, Jean-Louis Masson, les citoyens niçois et maralpins s’en émeuvent aussi ! Pourquoi ? Parce que Christian Estrosi, après avoir généreusement offert 2 millions d’euros chaque année au GIP, a décidé de faire voter par le conseil métropolitain niçois une nouvelle subvention de 5 millions d’euros d’argent public pour éponger l’ardoise, et tenter de calmer la fronde afin de permettre la dissolution du GIP. Le second payeur est la Région Sud PACA, dirigée par son copain Renaud Muselier, qui lui, a lâché 11 millions d’euros. Toujours d’argent public… Puisqu’Estrosi vante les retombées économiques de son GP F1 (qui restent extrêmement aléatoires selon les sources), rappelons juste aux Niçois que le circuit du Castellet est à plus de 170 kilomètres de leur ville.
Mais voilà que, suite à un signalement, la Justice s’en mêle : le parquet marseillais a indiqué avoir ouvert une enquête préliminaire des chefs de « favoritisme », « détournement de fonds publics » et « recel ». Remercions « l’élu écologiste au conseil municipal et métropolitain de Nice, Jean-Christophe Picard, (qui) s’est emparé de ce dossier dès cet été en écrivant à la procureur de la République de Marseille mais aussi au préfet des Alpes-Maritimes pour demander à annuler le vote de la subvention de la métropole niçoise ». (source).
Les citoyens sont légitimes à demander des comptes !
Alors que le duo Muselier et Estrosi nous ponctionne encore 16 millions d’euros dans les poches pour calmer le vent de révolte, et couvrir ainsi la moitié de la dette, nous sommes légitimes, en tant que citoyens contribuables, à poser quelques questions.
Est-il acceptable, alors que Christian Estrosi lui-même, président du GIP, a avoué dans les pages de Nice-Matin qu’un GP F1 était structurellement déficitaire (et donc sous perfusion d’argent public), d’allouer un salaire de 338.000 euros annuel brut (soit la modique somme de 28.100 euros par mois, représentant 16 SMIC) au directeur général Eric Boullier ? Le même qui recevait déjà des émoluments de la part du GIP, au titre sa société de conseil EB Management : plus de 247.000 euros en 2019, par exemple. A propos de rémunération, on peut lire que la politique salariale mise en œuvre au sein du GIP a été « particulièrement avantageuse pour les salariés ». Au final, les exercices 2018 et 2019 se sont soldés par des déficits respectivement de 2,5 millions et 14,5 millions d’euros. Rien de moins ! En 2021, on note même que les subventions ont correspondu au double du chiffre d’affaires du GIP : la coque du bateau GIP était bien perforée…
Est-il acceptable de constater l’apparente légèreté avec laquelle les responsables du GIP ont conclu des marchés, dont la régularité suscite de « fortes réserves » selon les termes des cabinets d’audit ? Et même interrogation concernant l’absence de mise en concurrence lors du lancement de certains marchés ?
Est-il acceptable qu’une délégation de dix personnes, menée par le duo Muselier-Estrosi et leurs épouses, ait dépensé 70.000 euros lors du Grand Prix de Formule 1 d’Abou Dhabi, à coups de voitures et d’hôtels grand luxe ?
En somme, la passion de l’ex-motard Christian Estrosi, féru de compétitions pétaradantes (et polluantes), aura fini par coûter un pognon de dingue aux citoyen-nes !
Aux dernières nouvelles, Christian Estrosi divague sur le projet de Grand Prix de Formule 1 dans la ville de Nice. Le maire de Nice ne veut PAS enterrer l’idée d’un tel projet en dépit de ses impacts catastrophiques à de nombreux égards… La preuve en images (bafouillantes), ici, début octobre 2023, sur le plateau de Nice-matin !