Nice 2026 : coup de vent sur la mairie !
Ce texte utilise une tonalité parodique, vous l’aurez remarqué…
L’été 2026 s’installe, après, déjà, deux périodes de canicule depuis le printemps. Un printemps qui a fait son grand ménage !
En effet, les municipales ont été décoiffantes à Nice : à 71 ans et après 18 ans de règne, Christian Estrosi postulait pour un 4ème mandat électif à la tête de la mairie-métropole. Comme toujours, il faisait mine d’être serein face à ses ennemis traditionnels : d’un côté, Éric Ciotti, tout juste 60 ans, et de l’autre, le meilleur repoussoir : le RN. Mais… Mais le vieux chef de clan, dont beaucoup s’accordent à dire qu’il n’a jamais su bien s’entourer, n’a pas senti le vent tourner, ni pris la mesure du ‘’danger’’ de cette jeune liste de citoyens engagés au nom de l’écologie, du social et de la démocratie, qui avait tissé sa toile avec conviction et une détermination chevillée au corps. Peut-être aurait-il dû mieux entendre le message des législatives 2022, à l’issue desquelles les deux tiers de ses poulains avaient été balayés ?
Le résultat n’aura finalement surpris que le vieux landerneau niçois : Christian Estrosi et ses affidés ont été dégagés, suffisamment largement pour que la presse nationale titre : ‘’Estrosi : la claque et la porte !’’, ‘’Coup de vent sur la mairie de Nice !’’.
Que s’est-il passé à Nice ?
Étonnamment, et après des années de silence consentant, les politologues se sont rejoints sur un consensus assez général : Christian Estrosi a vu son image se ringardiser ces dernières années, sous les doubles coups de ses décisions anachroniques au détriment de l’environnement, de la santé et du social, et d’une montée puissante de la prise de conscience citoyenne sur ces enjeux majeurs. Cet apparatchik de droite aura louvoyé au fil de sa carrière politicienne entre droite forte et droite centriste, tout en conservant des signes forts d’attachement à un modèle politique très vertical et autoritaire. Si ses auto-qualifications de maire gaulliste social, d’écologiste de toujours, de moderne face aux archaïques, ont longtemps fait illusion, 2026 a changé la donne et mis un point final à ses jeux de prestidigitateur ! Son inventaire est même jugé calamiteux : les quelques hectares de végétalisation n’ont pas fait le poids face au rejet de sa politique bétonnière, de son obsession pour la croissance toujours plus carbonée (aéroport, Formule 1, béton…), pour son inaction climatique et sociale. En 2026, au terme de son second plan climat (PCAET), les engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre de la métropole niçoise n’ont pas été atteints, ses plans structurants (vélo, projet alimentaire territorial, rénovation énergétique, énergies renouvelables, etc.) ont globalement échoué, et le taux de pauvreté est resté au plus haut au cours de ses mandats successifs. Ajoutons deux catastrophes : celle de 2023, au cours de laquelle un ensemble d’immeubles s’est effondré au-dessus de la station de tram souterrain Jean Médecin. Les alertes avaient pourtant été faites en leur temps, y compris par des experts géologues ! Et la crise alimentaire qui a fait suite aux blocages des grandes tensions sociales de 2024. Les Niçois ont enfin rejeté en masse sa glissade techno-sécuritaire, la folle croissance du réseau de surveillance, avec plus de 6000 caméras dans les rues de la ville, et les interpellations préventives de la police municipale déclenchées par des algorithmes d’intelligence artificielle…
Qu’en disent les Niçois ?
Nous avons interrogé Jean-Paul C., président d’une grande association niçoise qui connaît par le menu les us et coutumes de sa ville. Ses propos n’ont pas été tendres avec le maire sortant : « Christian Estrosi n’a pas voulu changer d’époque. Il s’est enferré dans son système clanique et clientéliste, pensant qu’il pourrait conserver le pouvoir en arrosant 30.000 Niçois. « Monsieur 10% », comme l’appellent de nombreux jeunes, l’aura payé par une sortie peu glorieuse. »
Autre son de cloche, avec Magali L., jeune universitaire niçoise : « Ce maire aura fait des dégâts considérables sur l’environnement niçois. Il s’est cru progressiste : il n’a été qu’un régressif, rentier du vieux-monde. Il s’est cru écologiste : il a rasé les terres fertiles du territoire niçois, qu’il a définitivement coulées sous le béton. Il s’est prétendu démocrate : il a maltraité ses adversaires politiques et s’est ouvertement moqué des citoyens. Finalement, il a toujours affirmé être exactement le contraire de ce qu’il est (gaulliste social, écologiste), tout en accusant ses opposants d’être ce qu’il est (archaïque)…»
Enfin, Antonio F., patron d’une PME locale, a mis le coup de grâce : « Je l’aimais bien au début, il m’avait un peu ‘’aidé’’. Enfin, vous voyez ce que je veux dire… Mais depuis des années, il déraille et n’écoute plus que les gens du business et de la finance : les grands groupes se servent et ne nous laissent pas grand-chose. Mon père m’avait toujours dit que ce politicien était un opportuniste impulsif qui ne travaillait pas ses dossiers. Aujourd’hui, je le rejoins, et je suis heureux et soulagé de le voir congédié, avec sa clique, et faire ses valises ! Bon débarras ! ».
Une épitaphe politique pour le vieux chef de clan
2026 : année de la facture, après 18 ans d’un règne destructeur. Nous offrons au maire sortant cette épitaphe politique : « Estrosi : moins de vingt ans de pouvoir, mais des ravages considérables sur l’environnement. »
Bon courage à la nouvelle équipe, qui peut enfin redresser la barre et entrer de plain-pied dans la transition du XXIème siècle. Pour le plus grand bien de tous les citoyens niçois et des générations futures !
Post-scriptum : vous l’aurez compris, cet article est un petit essai de politique-fiction, qu’il faut néanmoins lire entre les lignes, parce que la réalité dépasse parfois la fiction…
2 thoughts on “Nice 2026 : coup de vent sur la mairie !”
Et s’il avait déjà programmé qu’en 2026 il aura passé la main à la famille Borré?
Et si les symptômes de troubles de moins en moins cachés auraient eu raison de son futur (politique)?
Et si, tout simplement il était enfin rattrapé par « la patrouille » ….mot qui rime avec « mort de trouille »?
Et si, après n’avoir été ré-élu que par 18% des inscrits en 2020, il voyait les 82% qui n’en peuvent plus de le voir (au point d’être résignés), se lever enfin et s’ils le forçaient à dégager pour l’Honneur des Niçois?
2026 c’est loin et son pouvoir de nuisance est majeur, vous le savez!
Vous avez raison : 2026 est encore un peu loin. Mais il n’est plus question de rester les bras croisés. Oui, que ce soit Christian Estrosi, ou son disciple zélé Anthony Borré, ce système a assez duré. Nice doit se sortir de cette droite médiévale. A suivre !
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