Catastrophes et vulnérabilités, nous ne sommes plus en sécurité à Nice
On ne parle pas ici de l’insécurité due à la petite délinquance, ou des petites infractions, mais des catastrophes de plus en plus fréquentes et violentes à Nice. Il n’y a pas, en effet, que le maintien de l’ordre policier qui compte, mais aussi le maintien de l’ordre écologique !
Prenons par exemple les catastrophes que Nice connaît régulièrement et que subissent les Niçois : les inondations de 2015 puis 2019, la tempête Alex de 2020, les grandes difficultés de notre économie locale suite à la pandémie COVID19, etc. Ce sont des catastrophes de moins en moins naturelles, car pour la majorité d’entre elles, elles sont en partie la conséquence des mauvaises décisions de bétonisation, d’artificialisation des terres, de non réduction de nos émissions de gaz à effet de serre, de dépendance à la mono-activité touristique, etc.
Sur le plan des vulnérabilités, Nice est en danger également :
- Le bassin Méditerranéen se réchauffant 20% plus vite que le reste du globe (et jusqu’à +50% l’été), devrait inciter la municipalité à lutter plus fortement contre les émissions de gaz à effet de serre.
- La mono-activité touristique, entretenue par elle, s’est effondrée après les attentats de 2016 ou lors du COVID19.
- Notre dépendance alimentaire de 98% nous rend extrêmement fragile. Il suffirait que la principale voie d’approvisionnement terrestre soit inopérante pour que les Niçois n’aient plus rien à manger au bout de 3 jours.
- Et il en va de même pour notre dépendance énergétique, qui est de 90% !
- Et que dire de la dette de Nice, qui enfle d’année à année, et hypothèque gravement l’avenir des Niçois ! D’autant plus avec la remontée attendue des taux directeurs… Une dette due, pour l’essentiel, à une vision mégalomaniaque faite d’hyper-projets : hôtel de police le plus cher de France (Saint-Roch, à 255 millions d’euros !), tramway souterrain (budget dépassant le milliard d’euros), démolition des TNN et Acropolis pour reconstruire d’immenses infrastructures, etc.
Le futur commissariat central de Nice, à Saint-Roch, coûtera la somme effarante de 255 millions d’euros, dont 58% payés par l’État et 108 millions par les Niçois… Des Niçois qui auraient certainement préféré bénéficier d’un traitement de plaintes efficace et d’une police judiciaire compétente et formée. L’obligation de résultats est de loin préférable à celle de moyens toujours plus dispendieux !
Des dépendances très critiques en cas de séismes et/ou de tsunamis
Notre territoire est classé en zone de sismicité moyenne (niveau 4). Autrement dit, des séismes interviendront de manière certaine, tôt ou tard, sur les Alpes-Maritimes. Lire ici.
Illustration : En cas de rupture de faille au large d’Impéria, à 30 km des côtes, un séisme de forte magnitude (jusqu’à 7), pourrait entraîner une vague de 2 à 4 mètres de hauteur sur notre littoral. Comme le 23 février 1887, où avaient été dénombrés 600 victimes et des dizaines de milliers de sans-abris sur la seule ville de Nice.
Voir ce documentaire ARTE (avril 2023) : « Tsunamis, une menace planétaire » (à partir de la 19ème minute, image ci-dessus extraite de ce documentaire).
La sécurité au quotidien, c’est aussi celle de nos déplacements
Les Alpes-Maritimes, et Nice en particulier, sont des territoires particulièrement exposés aux risques routiers et aux comportements inciviques. Sur notre département, le bilan de l’année 2021 est le suivant :
- 934 accidents corporels : en hausse de 15% par rapport à 2020
- 1175 blessés : en hausse de 13%
- 52 décès : en hausse de 20%
- 24 usagers de deux-roues motorisés
- 11 piétons
- 4 cyclistes, etc.
En 2022, ont été relevés le même nombre de décès qu’en 2021 (52, dont la moitié de conducteurs ou passagers de deux-roues motorisés), mais un nombre légèrement réduit de blessés (1036). On retient que 85% des décès sur les routes des Alpes-Maritimes sont des hommes… Source : Observatoire départemental de sécurité routière.
Mais aussi la sécurité des personnes vulnérables ou victimes de violences
Un niveau inacceptable de violence ou d’insécurité règne pour de nombreuses catégories de populations et de personnes sur notre territoire. Pour illustrer ces faits, rappelons que :
- Le département des Alpes-Maritimes est le troisième sur le triste « podium » des féminicides en France, avec des niveaux de violences dramatiquement exceptionnels (pour rappel, le CIDFF et le planning familial sont de précieuses ressources),
- Les enfants présents dans des foyers pauvres (42.000 dans les Alpes-Maritimes !), vivent au quotidien une violence et une insécurité indignes du XXIème siècle, d’où l’importance d’une protection de l’enfance efficace,
- Seules 9% à 10% des personnes vivant dans l’agglomération de Nice sont satisfaites de l’accessibilité de la ville pour les personnes en situation de handicap, d’après une étude IFOP publiée en janvier 2020,
- 200 personnes dorment dans la rue, chaque nuit, dans la « smart city » niçoise…
Il est donc grand temps de changer de cap à Nice
Grand temps de dire la vérité aux Niçois, d’arrêter les grands projets inutiles et coûteux, de mettre en place une véritable politique de prévention des risques majeurs, de diversifier nos activités économiques, de sécuriser l’approvisionnement alimentaire, énergétique et financier de Nice. Mais aussi d’apaiser et de sécuriser nos déplacements du quotidien. Enfin, il est grand temps d’accorder une priorité à la sécurité des personnes vulnérables ou défavorisées.
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