Nice, la « ville-bagnole » qu’il est temps d’apaiser !
Les transports terrestres – majoritairement les voitures, motos et scooters (2RM et 3RM) – représentent plus de 50% des émissions de gaz à effet de serre à Nice (20% à l’échelle nationale). Par ailleurs, Nice est une des villes les plus polluées de France et la 5ème d’Europe. De ce fait, l’État français a sommé Nice de mettre en place une Zone à faibles émissions (ZFE). La réglementation impose également à la ville de Nice de baisser la part modale de la voiture de 15% d’ici 2030.
En France, roulent 40 millions de véhicules particuliers et utilitaires, et au moins 85% des ménages possèdent au moins une voiture (et 40% deux ou plus). Les SUV, massifs et polluants, représentent aujourd’hui 4 véhicules neufs sur 10…
Nice est la 6ème ville la plus embouteillée de France
Et à Nice, constatons-nous une baisse du nombre de voitures, des embouteillages, de la difficulté à s’y garer, de son air pollué ? Non, car la municipalité n’a toujours pas mis en place une véritable stratégie de mobilité douce, et laisse ainsi la part belle aux « voitures ». Nice est d’ailleurs la 6ème ville la plus embouteillée de France (Nice-Matin du 22 avril et 30 mai 2022 (classement GPS TomTom)).
Pourtant, beaucoup de villes en France et en Europe ont courageusement mis en place des politiques de mobilité douce, réduisant progressivement la place de la voiture en ville, augmentant considérablement celle des transports en commun véritablement propres (ce qui n’est pas le cas à Nice), la place du vélo, de l’autopartage, du piéton. Et tout ça dans une belle harmonie et au bénéfice d’un apaisement de leur cité.
A Nice, voitures et motos règnent en maître, le plan vélo végète à la portion congrue, les transports en commun sont insuffisants (notamment sur les collines et l’arrière pays) et sont encore très majoritairement non écologiques (diesel et gaz fossile), l’autopartage et le covoiturage sont inexistants, et les piétons oubliés (copyright CC06).
La voiture occupe une énorme part de l’espace public. Et pour cause : un véhicule passe 97% de son temps sur une place de parking !
Par ailleurs, des kilomètres de voies routières sur les collines ne sont équipés d’aucun trottoir, alors même que les vitesses sont encore limitées à 50 km/h et rarement respectées. Les excès de vitesse y sont monnaie courante, jour comme nuit (ce que l’adjoint du maire Gaël Nofri reconnaît), et les contrôles rarissimes.
Stratégie, éducation et contrôles seraient nécessaires pour enfin connaître à Nice un cadre de vie respectueux du bien-être et de la sécurité des habitants. D’autant plus que « les Niçois sont juste moins patients et plus agressifs qu’ailleurs »… (source Nice-Presse).
Le Collectif Citoyen 06 milite pour une réduction des vitesses sur les axes collinaires dangereux, notamment ceux non équipés de trottoirs !
Bien que la municipalité niçoise reconnaisse le problème de la vitesse excessive sur les collines, le maire s’oppose aux réductions 30 km/h sur les axes les plus dangereux, comme le font pourtant de plus en plus de communes françaises et européennes.
Il est grand temps de mettre en place une politique planifiée et respectée de mobilité douce, organisée pour que chaque Niçois-e puisse se déplacer en toute sécurité, dans un air sain, se respectant les uns des autres, alternant les modes de transports selon son envie, son humeur et son besoin. La ville doit être A-PAI-SÉE !