La ville de Nice est située sur un territoire engoncé entre mer et montagne, et dispose de peu d’espace ouvert en périphérie. Elle souffre surtout de plusieurs problèmes liés aux politiques publiques :
- Le surtourisme, à l’origine d’importantes surfaces hôtelières et d’une très forte pression foncière,
- Un taux de vacance de logements de 13%, beaucoup plus élevé que dans les autres grandes villes françaises,
- Une part de logements sociaux très faible (12%) par rapport aux prescriptions de la loi SRU (25% en 2025).
Des pistes d’amélioration existent néanmoins, qui demandent une volonté forte en matière de politique publique :
- Mettre un terme à la politique d’attractivité touristique tous azimuts.
- Mettre en place une taxation spécifique sur les résidences secondaires et logements vacants. Il existe à ce propos un dispositif en France de taxe sur les logements vacants (TLV) et de taxe d’habitation sur les logements vacants (THLV).
Le ministre luxembourgeois du Logement a évoqué (en mai 2022) la possible taxation des logements vides afin de réduire leur part dans le parc immobilier. Ce taux n’y est pourtant que de 6% (contre 13% à Nice).
- Mettre en place un plan massif de réhabilitation du logement ancien, conjointement au plan de rénovation énergétique (lutte contre la précarité énergétique).
- Développer le nombre de logements sociaux, dans le respect de la loi SRU, pour offrir aux Niçois qui en ont besoin des logements à loyers modérés.
- Explorer les opportunités liées à l’urbanisme circulaire (mixité fonctionnelle), afin de libérer des espaces de logement.
- Réorienter les projets immobiliers du tertiaire vers le logement.
- Mettre en place des plans de transformation de bâtiments tertiaires inutilisés ou peu utilisés en logement.
- Une idée bretonne à garder à l’esprit : l’engouement pour la Bretagne suscite bétonnage et crise du logement. Afin de limiter le boom des résidences secondaires et des locations touristiques, la réflexion se porte sur l’instauration d’un « statut de résident », qui obligerait à habiter sur place un an avant de pouvoir acheter.
- Une idée canadienne à garder à l’esprit : face à l’envolée des prix de l’immobilier, le Canada a annoncé, en avril 2022, la mise en place d’une mesure protectionniste pour une durée de 2 ans, en fermant le marché immobilier aux investisseurs étrangers. Cette mesure devrait protéger la population résidente, en lui permettant d’accéder à des logements à des prix abordables.