Le territoire niçois a un environnement fragile !
En effet, le bassin méditerranéen se réchauffe 20% plus vite que le reste de la planète (et jusqu’à 50% l’été !). Ici plus qu’ailleurs donc, nous devons absolument baisser nos émissions de gaz à effet de serre pour contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique. Mais il n’en est rien, puisque les décisions et actions prises par la municipalité-métropole niçoise contribuent à l’augmentation du CO2 des 2 principales causes d’émissions à Nice que sont les transports et les bâtiments : soutien à l’agrandissement de l’aéroport, non volonté de réduire la part des voitures et motos, incapacité à rénover énergétiquement les bâtiments…
Notre territoire est … terraqué : entre terre et mer. La préservation de ces deux milieux est cruciale. Le littoral est soumis à quantité d’aménagements et se voit de plus en plus contraint par la présence humaine. Le milieu marin est touché par le réchauffement climatique (hausse des températures de surface, acidification), par la pollution (notamment en micro-plastiques), la pression touristique (les herbiers de posidonie et de cymodocées souffrent des ancrages des bateaux) et la baisse de biodiversité. Nous devons donc inclure le monde maritime dans nos préoccupations et luttes pour l’environnement !
Nice saccage son environnement !
Les risques naturels du territoire niçois sont nombreux : risque sismique, risque inondation et submersion, risque climatique. Les inondations de 2015 et 2019, mais également la tempête Alex, nous ont montré à quel point l’aménagement tout à fait déraisonnable de notre territoire (bétonisation intensive), comme nos émissions de gaz à effet de serre à l’origine du dérèglement climatique, nous impactent en retour. Nice et la métropole consacrent alors leurs efforts et budgets à la reconstruction, mais sans jamais se remettre en question, sans infléchir leurs habituelles pratiques dévastatrices : urbanisation à outrance, bétonisation tout azimut, artificialisation des sols agricoles, destruction de la Plaine du Var l’une des terres les plus fertiles d’Europe, montagnes de déchets, absence de baisse significative de gaz à effet de serre et plans climat en échec. Construire, bâtir, recouvrir de béton encore et encore. Et sous couvert permanent de greenwashing ! Et tant pis pour l’environnement et la biodiversité.
Cette dégradation de l’environnement s’amplifie car les politiques et dirigeants locaux ne réagissent pas. Pour l’heure, rien ne montre leur prise de conscience.
Un autre exemple, avec le saccage des rives de l’estuaire du fleuve Var, début 2023, juste avant la période de migration prénuptiale des oiseaux migrateurs : au nom de la protection de la zone commerciale CAP3000 contre les risques d’inondation, des travaux très importants (SMIAGE) ont littéralement chamboulé ce qui est censé être protégé avec la plus grande attention : la zone Natura 2000 basse vallée du Var, et ses très nombreuses espèces protégées (faune, dont de nombreux oiseaux sédentaires et migrateurs, flore). Après 15 ans d’inaction sur les limons accumulés (atterrissement), des travaux ravageurs sur les écosystèmes en 2023 !
Le maire de Nice ne s’encombre pas de cohérence…
Le maire de Nice et président de la métropole niçoise, a osé annoncer (le 9 mars 2023 en conseil métropolitain) que même si le 1er enjeu est écologique, il donne sa priorité à l’économie ! On comprend mieux son bilan…
Nice n’est pas la « ville verte de la Méditerranée » !
Il nous faut donc un vrai changement de cap à Nice…
Ce qui suppose de la cohérence et du courage politique, de la méthode et des stratégies, pour cesser de se fourvoyer dans le greenwashing, ne pas agrandir l’aéroport de Nice, cesser d’attirer les touristes du monde entier, mettre en place les alternatives à la voiture individuelle, stopper les projets de bétonisation et d’artificialisation, massifier la rénovation énergétique des bâtiments, sensibiliser la population aux gestes vertueux (mobilité active et transports en commun, voitures électriques légères et covoiturage, sobriété énergétique, pompes à chaleur et isolation, baisse de la part alimentaire carnée et des achats compulsifs, etc.).