Une interview lunaire du conseiller Chemla !
Dans une interview de Nice-Presse en date du 26 octobre 2025, ‘’Sur la transition écologique, la Métropole à l’heure du bilan (aéroport, qualité de l’air, pistes cyclables, travaux…)’’, le conseiller Richard Chemla a multiplié les allégations floues, inexactes ou trompeuses, et botté en touche sur la plupart des sujets centraux. Il est temps de remettre la balle au centre en analysant ses principales annonces ! La loi de Brandolini a encore frappé : il nous faut donc y passer un peu d’énergie…

Nice-Presse sert la soupe au ‘’flagorneur’’ Richard Chemla
Rappelons que le 5 septembre 2023, le même média Nice-Presse avait largement étrillé Richard Chemla, dans des termes bien choisis, dans son article « Nice : les meilleurs élèves et les « bonnets d’âne » du conseil municipal, 3e édition (2023) » : « le docteur Richard Chemla (qui) n’est manifestement pas homme à se remettre en cause, flagorneur à l’excès avec Christian Estrosi, parfois cassant et problématique avec les agents (…), il a enchaîné les interviews crépusculaires, dépeignant notre territoire comme étant au bord du gouffre climatique, tout en cautionnant des mesures qu’il réprouve en privé (…) . Ne cherchez pas la cohérence, lui-même ne l’a pas trouvée. »
Pas un mot à enlever aujourd’hui sur ce conseiller passé maître en contournements et louvoiements hypocrites. Mais alors, pourquoi, deux ans après, la feuille de chou Nice-Presse du jeune Clément Avarguès ménage-t-elle ledit conseiller, avec des questions formulées dans un style bien arrangeant (les faits avérés sont remplacés par « vos adversaires disent ») et compatible avec la langue de bois, domaine d’expertise de ce médecin anesthésiste retraité, qui avait donc hérité d’un bonnet d’âne ? En fait, ce nouvel article pourrait être interprété comme un exercice de … flagornerie et de forfanterie, qui n’aura fait que désinformer un peu plus les lecteurs et les lectrices internautes.
En préambule, plantons le décor en rappelant quelques citations du ‘’patron’’, Christian Estrosi, sur la transition écologique :
- ‘’L’écologie, ce n’est pas une option, ce n’est pas un parti politique, c’est une obligation.’’ Christian Estrosi, Radio Emotion – 8 mars 2020
- ‘’Une politique de rupture écologique’’ Christian Estrosi, France Bleu Azur – 13 janvier 2020
- ‘’Je ne lâche rien quand il s’agit de la protection de la population. Il n’y a rien de plus important pour moi que la santé des Azuréens. Pas même les contingences économiques !’’ Christian Estrosi, Nice-Matin – 15 août 2020
- ‘’En politique, c’est tellement rare de voir des engagements donnés qui soient respectés et tenus.’’ Christian Estrosi, lors du Conseil municipal – 25 mars 2021
- ‘’Nous sommes un territoire d’écologie. L’opposition d’extrême-droite et d’extrême-gauche, vous êtes ringards et archaïques, contre les modernes que nous sommes.’’ Christian Estrosi – Conseil métropolitain NCA – 9 avril 2021

Question 1 : En 2020, vous disiez : « il ne reste que cinq ans pour agir à Nice. » Êtes-vous satisfait de ce qui a été entrepris, avez-vous des fiertés, des regrets ?
Richard Chemla (RC) répond : « Chez nous, les trajectoires s’améliorent (…). On se rapproche des objectifs que l’on s’est fixés. »
Voilà un propos vaporeux, bien peu scientifique et rigoureux. Or, factuellement, la fameuse amélioration n’aura permis d’atteindre aucun des 6 objectifs stratégiques du plan climat PCAET 2019-2025 de la métropole Nice Côte d’Azur, parmi lesquels la réduction des émissions GES et des polluants atmosphériques, la réduction des consommations énergétiques et la part de production EnR (énergies renouvelables). La question : à quoi sert donc le PCAET ? Et il ne faut pas compter, du moins jusqu’à présent, sur le baromètre public de la métropole pour savoir où elle situe dans sa transition écologique.
Question 2 : Nous sommes en plein cœur de la nouvelle promenade du Paillon. En quoi ce projet contribue-t-il réellement à la transition écologique ?
RC : « La végétalisation capte du CO₂ ».
Les experts nous indiquent les ordres de grandeur, concernant une ‘’forêt’’ peu dense de type parc urbain : il faut compter autour de 5 à 6 tonnes de capture CO2 par an et par hectare. L’extension de la Promenade du Paillon (8 hectares) représente donc une épargne d’environ 50 tonnes de CO2 par an. Ce que RC ne dit pas, c’est que Christian Estrosi a soutenu officiellement, par trois fois, le projet d’extension T2.3 de l’aéroport de Nice (dans le cadre de sa recherche permanente d’attractivité et de business), qui permettra d’augmenter le trafic de plus de 28 000 vols par an, représentant une hausse de 380 000 tonnes de CO2e par an d’ici 2034 (en scope 3, intégrant les décollages et atterrissages (LTO), et demi-croisières. Source : étude d’impact). L’extension de la Promenade du Paillon représente donc 0,01% des émissions supplémentaires de l’aéroport. Que la Coulée verte soit agréable et bénéfique, c’est une évidence, comparativement à des barres de béton, mais il ne faut pas omettre de parler de l’éléphant qui s’agite dans le magasin de porcelaines, parce que c’est précisément ce pachyderme qui attaque le climat. RC semble ne pas l’avoir aperçu.
Question 3 : Vos opposants parlent de « verdissement pot de fleurs ». Que leur répondez-vous ?
RC : « Que c’est inexact et malhonnête. Mais ça me fait sourire. C’est même plutôt flatteur, car dans des « pots de fleurs », on peut faire pousser bien des arbres ».
Planter des arbres en pots serait donc flatteur ? Dont acte : la Nature mise en pots, au-dessus de voutes de béton, ne gêne pas ce conseiller. Imaginons, face à la montée du réchauffement climatique, la résistance d’arbres mis en pots, avec un système racinaire réduit à la portion congrue… Pour finir sur ce point, une « forêt » est en principe un écosystème, mêlant biodiversité végétale et animale. Pas tout à fait ce qui apparaît aujourd’hui, sans omettre le risque accru d’inondation des quartiers au Nord de ladite Coulée, en cas de crues majeures du Paillon.
Question 4 : Sur la pollution de l’air, quels sont vos résultats ?
RC : « Sur les référentiels européens en vigueur, nous sommes en-dessous des seuils sur tous les polluants suivis, sauf l’ozone qui reste notre point noir, à cause des effets du soleil et du trafic. Les pics d’air mauvais sont inférieurs à dix jours par an chez nous ».
Ce médecin retraité fait donc mine d’oublier que ce qui compte, en termes de santé publique, ce sont les normes sanitaires (notamment de l’OMS) et non les normes réglementaires de l’Union européenne, qui ont un train de retard. Le 29 octobre 2025, Pierre-Charles Maria, président d’AtmoSud a rappelé (Nice-Matin) que « nous sommes dans les clous avec la réglementation actuelle, mais pas avec la prochaine », parce qu’« avec le seuil actuel (de la réglementation européenne), moins de 1% de la population est exposée à un dépassement des normes. Mais de nouveaux objectifs européens ont été fixés pour 2030, qui exposeraient cette fois 24% de la population maralpine. » Les normes UE se rapprochent peu à peu des lignes directrices (LD) de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), avec lesquelles 100% de la population des Alpes-Maritimes réside dans une zone dépassant au moins une ligne directrice de l’OMS (2021). Il suffit de consulter les cartes ICAIR d’AtmoSud pour le comprendre.

Sur le graphe ci-dessous, RC s’appuie sur la partie droite, quand la réalité sanitaire est exposée sur la partie gauche (ici l’exemple des particules fines PM2,5). RC n’a évidemment pas eu envie d’en parler. Mais est-ce honnête ?

Question 5 : En 2021, on parlait de « 450 morts par an dans la Métropole » à cause de cet air vicié. Et aujourd’hui ?
RC : « Les estimations actuelles sont de l’ordre de 100 à 150 décès par an, selon les modèles. On a quasiment plus de dépassements en PM10 (particules fines). Reste la voie rapide, une zone plus exposée, mais encore sous les normes européennes, je le précise. »
Là, c’est le comble ! De quelles études et de quels modèles parle RC ? Ce conseiller – qui avait validé le chiffre de 500 décès prématurés, le 13 mars 2021 dans un mail qu’il nous avait adressé – nous explique donc, sans sourciller, que le nombre de morts prématurées dues à la pollution de l’air à Nice, a été divisé d’un facteur 3 à 4 en 3 ans. Même si le tendanciel est favorable (comme dans la plupart des métropoles), cette ineptie ne choque pas les journalistes ? Si RC ne veut pas être traité de manipulateur, qu’il fournisse ses preuves, études publiques à l’appui. Enfin, concernant la voie rapide, RC avait même proposé de la couvrir (!) lors d’une réunion publique à l’IMREDD en janvier 2022 (nous y étions) : des propos totalement hors-piste et validés par aucune autorité. Mais nous sommes habitués… Inutile de rappeler que la ZFE de Nice ne peut être évoquée dans cette baisse miraculeuse de mortalité, puisqu’elle n’a jamais été appliquée dans les faits, par défaut assumé de tout contrôle.
Question 6 : Pensez-vous avoir réussi à faire comprendre aux Niçois l’urgence écologique ?
RC : « Mais comment en vouloir aux Niçois… Nice est si agréable à vivre qu’on en oublie les risques ».
Notamment que la ville de Nice va connaître un réchauffement climatique moyen de plus de 4°C, que l’insécurité alimentaire est au plus haut, avec 99% de dépendance agricole, que la pollution de l’air tue massivement à Nice (cf. point précédent) ?
RC : « L’écologie, c’est comme un livre de grammaire. Si on ne maîtrise pas les règles, on fait des contresens ».
Rien à dire, RC est un maître en contresens, et sa grammaire écologique est très approximative.
RC : « La bonne réponse, c’est de végétaliser, créer des courants d’air, et prévoir des pièces rafraîchies, ciblées, dans des lieux sensibles, comme les EHPAD ».
RC ose parler de la création de « courants d’air » et évite de préciser que le plan de rénovations énergétiques est totalement hors-trajectoire. L’objectif du PCAET visait 500, puis 1500 rénovations par an. Or, cette cible est hors de portée. La seule végétalisation aurait donc pour mission de permettre à un demi-million d’habitants de supporter un réchauffement climatique intense ?
Question 7 : Concernant les mobilités, le mandat va s’achever sur un « plan vélo » pas totalement tenu…
RC : « On est un peu en dessous du calendrier initial, mais on a gagné en qualité avec des pistes sécurisées, des continuités réelles et une Maison du vélo. On travaille avec les associations. Les usages montent : +12 à +20% selon les axes, 4.000 à 4.500 cyclistes par jour sur la Prom’».

Encore une fois, RC oublie de rappeler que l’objectif vélo visait 10% de part modale en 2026 (on en est très très loin !), que des plaintes auprès du Tribunal administratif de Nice ont été déposées pour non-respect de la loi LOM, que le dernier baromètre vélo de la Fédération des Usagers de la Bicyclette (FUB) a classé la ville de Nice, en 2025, en climat E ‘’plutôt défavorable’’. Et enfin, RC reprend systématiquement l’exemple de la Prom’, qui ne représente que 7 kilomètres de pistes cyclables, alors que la ville compte autour de 1000 kilomètres de voiries (et 2500 km pour la métropole NCA). CQFD.
Question 8 : Nice a supprimé les aides à l’achat de véhicules électriques et certains critiquent le nombre de bornes de recharge. Est-ce suffisant ?
RC : « Les aides ont été relayées par l’État et surtout par les constructeurs. On ne peut pas subventionner indéfiniment ».
Tout le monde connait la passion de Christian Estrosi pour la Formule 1. Selon un rapport de la Chambre régionale des comptes de la région PACA, entre 2017 et 2022, plus de 10 millions d’euros auraient été apportés à ce Grand Prix de France F1 par la Métropole Nice Côte d’Azur (dans le cadre de tous les engagements publics cumulés pour le Grand Prix). 10 millions pour aider à l’achat de véhicules électriques n’auraient-il pas été les bienvenus ?
Question 9 : Des inquiétudes entourent la tenue des Jeux Olympiques d’Hiver 2030. Quel est votre avis, y êtes-vous favorable ?
RC : « La transition écologique ne doit pas empêcher de vivre. 95 % des sites sont existants ».
En revanche, le réchauffement climatique va finir par empêcher de vivre les populations sur des territoires entiers, dont le nôtre. RC ne voit le problème des JO d’hiver que par le petit bout de la lorgnette : les infrastructures. Alors que 65% à 80% du bilan carbone des JO sont dus aux déplacements des équipes et des spectateurs, qui représenteront des centaines de milliers de tonnes de CO2e pour deux semaines de jeux. Où est passé le sens des ordres de grandeur de RC ? Et où est donc passée l’urgence climatique déclarée par Christian Estrosi en 2019 ?
Question 10 : L’extension de l’aéroport fait beaucoup parler. Au-delà des associations, les habitants eux-mêmes y sont opposés. Partagez-vous leurs inquiétudes ?
RC : « D’abord, et il est important de le rappeler, l’aéroport est un équipement d’État, pas municipal ».
Un équipement d’Etat, alors qu’il est géré par une société commerciale dont les actionnaires sont majoritairement privés (Azzurra, etc.) ? Et quid des soutiens répétés du maire de Nice à cette extension T2.3 ? Où est la cohérence des politiques niçois ?
RC : « Si on veut diminuer les trajets en avion, la priorité, c’est d’améliorer vraiment le train ».
Deux remarques :
- Le maire de Nice ne veut pas diminuer les trajets en avion, puisqu’il soutient l’extension dont l’étude d’impact même indique qu’elle augmentera le trafic de 28 000 vols par an, soit 80 par jour en moyenne. RC a-t-il seulement lu et travaillé ce dossier ? Très probablement pas. Or un conseiller de la 5ème ville de France devrait connaître ses dossiers.
- Concernant le train, que fait le président délégué de la région PACA pour le développer, puisqu’il s’agit encore de Christian Estrosi ?
Enfin, RC suggère de ‘’ne pas faire la guerre à l’aéroport’’. Nous n’en connaissons pourtant qu’une : la guerre actuellement menée contre le climat par l’inaction, et la hausse des activités fossiles, dont celle du trafic aérien. Nous ne sommes pas »en guerre » contre l’aéroport, mais luttons contre la hausse permanente de son trafic, à coups d’extension de terminal, de soutiens publics à cette dernière et de promotions commerciales.
Question 11 : Avez-vous vraiment œuvré pour restreindre le tourisme de masse ? L’été, la ville est toujours aussi saturée.
RC : « L’objectif, c’est d’étaler dans le temps. Moins de touristes en juillet-août, plus dans les ailes de saison et sur l’ensemble du territoire métropolitain, dans nos montagnes, vallées, villages ».
Moins de touristes en juillet-août ? RC ment éhontément : il sait pertinemment qu’à défaut de pandémie, cette fréquentation ne baissera pas l’été, et oui, « la ville de Nice sera toujours aussi saturée ». L’extension de l’aéroport, doublée d’opérations de promotions dans les pays éloignés (Japon, Chine, Moyen-Orient, Amériques), induira une hausse de plus de 6 millions de passagers par an d’ici 2034 (source : étude d’impact), qui ne baissera pas la fréquentation estivale, mais augmentera celle des ‘’ailes de saison’’. Il s’agit donc bien de promouvoir le surtourisme à Nice. Oui, il faut travailler ses dossiers, et surtout, arrêter de raconter des balivernes aux Niçois.
Question 12 : La Plaine du Var, elle, n’a cessé d’être « bétonnée », selon vos adversaires.
RC : « Et j’étais d’accord avec eux avant d’entrer en fonction ! J’ai finalement changé d’avis au regard de la situation. On a récupéré des terrains qui n’étaient plus agricoles – souvent utilisés pour du dépôt et pollués – pour loger des actifs dans des bâtiments performants ».

Seules les personnes qui ont perdu la vue peuvent croire que la basse Plaine du Var a été préservée des grues et des bétonnières. Ce qui n’avait pas empêché Christian Estrosi d’affirmer dans Nice-Matin, le 10 décembre 2020 : ‘’La débétonnisation a commencé’’, alors que jamais, ce territoire n’avait connu une telle bétonisation : un authentique carnage environnemental.
La ‘’récupération de terres’’ qui n’étaient plus cultivées s’est donc traduite par un raclage définitif desdites terres et du bétonnage radical du sol. Or des terres utilisées quelques années pour y déposer des ordures ou des casses automobiles sont tout à fait réhabilitables. La ferme Bermond dans le quartier des Moulins à Nice en a fait la démonstration. Ce qu’on détruit en bétonnant, de manière irrémédiable, c’est le potentiel agricole d’un territoire, qui connaît pourtant une insécurité alimentaire majeure. Et pour quoi avoir bétonné ? « Pour y loger des actifs dans des bâtiments performants » nous dit le même RC. Or le nombre de bâtiments de bureaux a explosé dans le quartier Arénas, bien que Christian Estrosi ait reconnu que les besoins avaient diminué de 30% (« Auparavant, c’était un bureau par agent. Aujourd’hui, c’est 0,7 bureau par agent au niveau de la métropole de Nice. Et la tendance est plus forte dans le privé. » Christian Estrosi, 28 mai 2021 au CUM). Quant aux logements sociaux, le déficit est toujours criant à Nice, puisque les pénalités tombent toujours pour non-respect du quota SRU. Sans oublier les hyper-surfaces commerciales qui ont poussé ou se sont agrandies dans le secteur. On voit où sont les priorités, sous couvert d’intérêt national (OIN)…
RC : « En parallèle, on recrée une ceinture nourricière ».
Cette phrase est aussi mensongère que celle prononcée par Christian Estrosi le 23 mars 2020 dans Le Point : « Nous avons la chance d’avoir une autoproduction locale importante » (au sujet de l’agroalimentation). Oui, en effet : 1% d’autoproduction…
La Politique agricole, foncière et alimentaire métropolitaine (PAFAM 2020) n’a répertorié que 6,5 hectares sur la métropole Nice Côte d’Azur (La Gaude, Lingostière, La Roquette, Cagnes, Saint-Martin, Aspremont), soit juste 1,5 fois la surface du magasin Ikea (4 ha). C’est ce que RC appelle une ‘’ceinture nourricière’’… Inutile de dire que le Projet Alimentaire Territorial (PAT) de la métropole, créé en 2020, est totalement en panne d’efficacité et sous-dimensionné, au regard de la population présente (et des touristes) : plus d’un demi-million de bouches à nourrir sur la métropole.
Question 13 : C’était votre premier mandat politique de premier plan : qu’en retenez-vous ?
RC : « En deux mots, humilité et écoute ».
Avec ce conseiller, nous avons appris au fil des années, à comprendre l’inverse de ce qu’il affirme. Lorsque des citoyens ou des associations, comme les représentants du Collectif Citoyen 06, rappellent publiquement les chiffres et bilans, Richard Chemla les traite d’extrémistes (terme effectivement utilisé) et leur coupe net la parole, s’évitant de devoir apporter des arguments contraires (qu’il n’a pas). Le dernier exemple a eu lieu lors du débat public sur le climat, le 18 septembre 2024, se permettant, avec son patron, de diffamer publiquement des citoyens engagés dans l’intérêt général. Clairement, Richard Chemla n’est ni humble, ni à l’écoute. Il a plus sûrement un souci de chevilles et d’audition. Et c’est embêtant pour les experts techniques de la métropole qui, eux, disposent des bons éléments … non politisés et de vraies compétences. En somme, l’extrémisme est peut-être à chercher du côté de ce médecin moralisateur, qui désinforme et soutient tous les projets délétères de son maître maire, en les greenwashant du sol au plafond. Nous touchons là le problème de la démocratie participative moribonde à Nice. D’autant que le Conseil de métropole pour le climat a été purement et simplement supprimé : c’était pourtant la seule instance de concertation sur le sujet…
Question 14 : Vous aviez laissé entendre que vous ne feriez qu’un mandat. Souhaitez-vous poursuivre l’aventure ?
RC : « C’est encore trop tôt pour le dire, mais j’y suis favorable ».
Traduction : RC n’a même pas l’humilité de reconnaître qu’à plus de 80 ans, au terme d’un (éventuel) nouveau mandat de Christian Estrosi, un conseiller n’est pas au mieux de sa forme intellectuelle pour piloter un chantier aussi colossal que celui de la transition écologique d’un territoire comme le nôtre. Surtout avec un tel déficit de compétences en matière d’écologie scientifique. Faisons-nous face à un énorme problème d’ego ?
En conclusion, le duo Estrosi-Chemla est le plus grand diffuseur de fake news sur notre territoire concernant la transition écologique. Et nous regrettons que certains médias locaux ne recadrent absolument pas ce genre de propos qui désinforment les citoyens sur des sujets aussi capitaux. Des sujets qui impactent leur quotidien, leur bien-être, leur santé et l’avenir de leurs enfants.
