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Parlons de la santé de nos océans !

Parlons de la santé de nos océans !

23 juillet 2025 CC06
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Nous relayons ici la dernière newsletter de l’association niçoise Santé Environnement 06. Elle y traite de la 3ème UNOC sur les océans qui s’est tenue à Nice début juin.

Trois sujets d’actualité ont porté sur les trois éléments naturels : la terre, avec la loi extrêmement controversée dite Duplomb, l’air, avec le projet Eduq’Air, initié par notre association Santé Environnement 06, et la mer, avec la 3ème conférence ONU sur l’océan qui s’est tenue à Nice début juin 2025. L’objet de cette newsletter est de faire le point sur cette dernière. Nous reviendrons sur les autres sujets ultérieurement.

Afin d’y voir plus clair, et au-delà des déclarations et communiqués officiels, nous avons analysé le bilan factuel de la 3ème Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC‑3), qui s’est tenue à Nice du 9 au 13 juin 2025, à laquelle se sont greffés des ‘’side events’’ : journée mondiale de l’océan (8 juin), sommet Ocean Rise & Coastal Resilience (7 juin), Blue Economy & Finance Forum (Monaco, 7-8 juin), et One Ocean Science Congress (3-6 juin).

Qu’en disent nos politiques ?

    La com’ institutionnelle a ‘’naturellement’’ été intense. Citons le président Emmanuel Macron et le maire de Nice.

    Le président a déclaré le 9 juin 2025 : « Le nom de Nice vient de « victoire », « Niké » en grec. Et dans ce port fondé par des marins phocéens au bord de la Méditerranée, c’est aujourd’hui une victoire que nous célébrons en quelque sorte, une victoire pour nos océans. »

    Le maire de Nice, Christian Estrosi, a quant à lui écrit sur le réseau X, le 13 juin 2025 : « Aujourd’hui se referme une semaine importante. Historique. Pour Nice, pour notre Océan, pour notre planète (…). J’en suis convaincu : il y aura un avant et un après l’UNOC de Nice. Jamais nous n’avions réuni en même temps les scientifiques, les Gouvernements, le monde de la finance et de l’économie et les décideurs locaux », (…) « L’#UNOC3 se traduit par des avancées extrêmement significatives. Le nombre de ratifications et d’engagements nous garantissent d’ores et déjà que les eaux territoriales, c’est-à-dire la haute mer, sont protégées.»

    Qu’en dit l’Université Côte d’Azur ?

    Un debriefing conjoint de la métropole de Nice et de l’Université Côte d’Azur a eu lieu au Centre Universitaire Méditerranéen (CUM) le 16 juillet, durant lequel est intervenu Jean-Christophe Martin (UCA), directeur de l’Institut de la Paix et du Développement (IdPD) et titulaire de la chaire UNESCO « Paix et développement par le droit ». Il y a été question de développement durable, ‘’nouvelle approche intégrée’’, de l’ODD 14 de l’ONU et du thème de l’UNOC3 : ‘’Accélérer l’action et mobiliser tous les acteurs en faveur de la conservation et de l’exploitation durable de l’océan’’. Il a été rappelé que « l’UNOC n’est pas une COP, et n’est de ce fait pas coercitive, mais se limite à des recommandations et incitations ». (Nota Bene : les COP climat ne sont pas non plus coercitives, à l’image de l’Accord de Paris, pourtant signé par 193 Etats, et pas davantage contraignant).

    Cette conférence multilatérale d’échange et de concertation, « le plus grand sommet jamais organisé sur la question de l’océan », a été finalisée par la déclaration du ‘’Plan d’action de Nice pour l’océan’’, déclaration politique finale, mais … sans portée obligatoire.

    Quelques chiffres illustrant cet événement international

    193 Etats membres de l’ONU ont été invités, dont 175 Etats ont participé effectivement. A noter l’absence des Etats-Unis, actuellement peu enclins au multilatéralisme.

    64 chefs d’Etat et de gouvernement, 28 chefs d’organisations internationales onusiennes et 12 000 délégués ont participé, et 123 000 personnes ont visité ‘’la Baleine’’ en zone verte.

    Quels objectifs ?

    L’enjeu principal a porté sur la gouvernance mondiale des océans dans l’optique de la réalisation de l’ODD 14 (Objectif de Développement Durable n°14), l’un des 17 ODD adoptés par les Nations Unies en 2015 dans le cadre de l’Agenda 2030. Il vise à conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines.

    L’un des objectifs affichés par la France et le Costa Rica (les deux Etats organisateurs) était de permettre l’entrée en vigueur de l’accord sur la haute mer (BBNJ : Biodiversity Beyond National Jurisdiction), déjà ratifié par une trentaine d’Etats avant l’UNOC3.

    Qu’ont proposé les scientifiques ?

    L’événement préalable One Ocean Science Congress a été coorganisé par le CNRS et l’IFREMER, avec 2150 participants de 113 pays. Ce congrès a émis 10 recommandations pour les décideurs, en amont de l’UNOC, très générales et sans plan d’action ou  indicateurs de suivi :

    1. Inspirer une responsabilité océanique en intégrant les savoirs scientifiques, traditionnels et locaux afin de renforcer le lien collectif à la mer.
    2. Promouvoir des solutions climatiques marines sûres et équitables (énergies renouvelables offshore, séquestration du carbone, etc.).
    3. Protéger et restaurer les écosystèmes marins et côtiers, y compris les zones profondes.
    4. Suspendre les activités nuisibles en haute mer dans l’attente de connaissances scientifiques suffisantes.
    5. Assurer un partage équitable des bénéfices liés aux ressources génétiques marines.
    6. Mettre fin à la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN) et renforcer la transparence.
    7. Construire des systèmes alimentaires marins durables, équitables et sûrs.
    8. Éradiquer la pollution plastique marine à l’aide de mesures compréhensives (réduction, recyclage, nettoyage).
    9. Réduire les émissions de CO₂ et l’impact du transport maritime, notamment via la décarbonation des navires.
    10. Investir massivement dans la production de connaissances transdisciplinaires pour éclairer les politiques océaniques.

    Quel bilan concret pour l’UNOC3 ?

    Plusieurs avancées sont à signaler, mais d’importantes réserves et critiques ont été émises, notamment par l’ONG Bloom et l’agence Reuters :

    • Le traité sur la haute mer (BBNJ) a été ratifié par une vingtaine de pays supplémentaires, pour un total de 51 signataires. Le seuil de 60 n’est pas encore atteint, empêchant sa mise en œuvre. Trois fois plus de ratifications lui permettraient d’atteindre une réelle masse critique. Son entrée en vigueur serait envisagée pour début 2026…
    • La Polynésie française a annoncé la création de la plus grande AMP (Aire Marine Protégée) du monde (environ 5 millions de km2). Restera la question du contrôle sur une telle superficie.
    • Objectif de protection de 30 % de la haute mer d’ici 2030 : est attendue une hausse de zones protégées nationales. La France confirme viser 4% d’ici 2026, mais se situerait toujours à 0,1%.
    • Lutte contre la pollution plastique : déclaration, avec la signature d’un appel de 96 pays relatif à un futur traité. Un appel ne vaut pas traité, et aucun moyen de suivi n’a été annoncé.
    • Lutte contre la pêche destructrice : des restrictions ont été annoncées sur le chalutage de fond, mais sont jugées insuffisantes par certains acteurs (WWF, EU). Le chalutage reste toujours autorisé dans nombre d’AMP.
    • Financements :
      • La Commission européenne s’engagerait à hauteur de 1 milliard € pour la conservation et la pêche durable, et la finance bleue privée mobiliserait environ 8,7 milliards $ d’ici 2030, alors que des ONG évaluent à plus de 15 milliards les besoins annuels minimum.
      • L’Allemagne mobiliserait 100 millions € pour enlever les munitions sous-marines.
    • Des sujets politiques majeurs ont été évités dans la déclaration finale (énergies fossiles, chalutage industriel, etc.) et les déclarations sont restées beaucoup trop symboliques.

    De son côté, l’ONG Bloom, association de loi 1901 à but non lucratif, fondée en 2005 et entièrement dévouée à la défense de l’océan et à ceux qui en vivent, estime que cette conférence s’est transformée en « fiasco diplomatique », dénonçant une politique très décevante de la France, qui a vu ses positions politiques s’aligner sur les intérêts des lobbies industriels. Un exemple, avec la protection annoncée de 4 % des eaux françaises qui était déjà en vigueur, et n’a donc pas constitué de réelle avancée réglementaire, selon Bloom. Concernant l’importante question du chalutage, l’ONG a annoncé le 9 juillet 2025 engager une procédure juridique contre l’État pour faire cesser le préjudice écologique causé par le chalutage de fond dans les eaux métropolitaines.

    L’agence Reuters s’est également fait l’écho, le 25 juin 2025, de certaines critiques majeures : aucun engagement juridique ferme, financements très limités, risque jugé élevé que des licences de prospection minière (l’’’eldorado’’ des nodules polymétalliques) risquent d’entrer en conflit avec la protection de la haute mer (une fois l’exploitation autorisée, les AMP ne peuvent plus être établies dans la même zone), manque d’engagement sur le chalutage de fond destructeur, incohérences politiques, tensions Nord-Sud, etc.

    En somme, bien peu a été fait sur ce qui est pourtant le plus facile à réaliser à court terme : la protection des fonds marins littoraux par une vraie sanctuarisation des aires marines protégées et l’arrêt du chalutage de fond en leur sein (a minima). Il semble clair que le lobby de la pêche industrielle a fait un travail de … fond sur les instances politiques et diplomatiques françaises, et que cela a payé. C’est évidemment très regrettable.

    Notre appréciation

    La communication officielle a pris une tournure d’autosatisfecit bien connue des grands sommets mondiaux, pourtant souvent largement démentie ou déçue dans les bilans scientifiques. A l’exemple des COP climat, qui, à l’aube de leur 30ème anniversaire, voient les émissions mondiales de gaz à effet de serre poursuivre leur envolée (ces émissions ont déjà doublé depuis 1970).

    L’événement a effectivement été mobilisateur, mais que va-t-il rester factuellement de l’UNOC3 ? Nous pouvons craindre des effets à la (petite) marge, compte tenu des déclarations vaporeuses ou de l’absence de contraintes. Certains se consolent en affirmant que si ces évènements n’avaient pas lieu, ce serait probablement pire… Mais on reste vraiment sur sa faim, voire sa fin ! Pourquoi les officiels n’ont-ils pas pris le micro pour rappeler, fortissimo, combien notre Méditerranée était malade, au bord de l’asphyxie ? Même les recommandations des  institutions scientifiques sont vagues à souhait (mais de nombreux scientifiques interrogés individuellement sont désespérés de la situation).

    Finalement, après de grandes déclarations, tout le monde s’est serré la main avec le sourire, extrapolant des résultats très hypothétiques… Nous sommes donc légitimes à craindre que le fossé entre les ambitions déclarées et leur mise en œuvre soit aussi profond que la fosse des Mariannes. Mais comme toujours, l’avenir sera juge.

    Vivent les océans et leur biodiversité !

    Et passez un bel été. Prenez soin de vous. 😉

    NB : si vous souhaitez vous rapprocher de cette association Santé Environnement 06, deux moyens : Facebook ou par mail : sante.environnement06@gmail.com


    Environnement, Santé et Bien-Être
    Aire Marine Protégée, AMP, Nice, océans, ONU, pêche, pollution, santé, UNOC, UNOC3

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