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Vos gueules, les scientifiques !

Vos gueules, les scientifiques !

8 juillet 2025 CC06
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Dans le cadre de la « consultation publique sur le plan climat de la métropole Nice Côte d’Azur », une réunion plénière s’est tenue le 6 juin 2025 sur le campus universitaire de Valrose, à Nice, sur la thématique « Apports et contributions de la recherche ». La question de l’engagement de la science n’a pas tardé à surgir…

Derrière ce titre à la Michel Audiard, nous avons quelques petites mises au point à faire sur l’engagement des scientifiques…

La réunion, présidée par Xavier Latour, conseiller municipal de Nice et vice-président de la Métropole Nice Côte d’Azur, depuis 2020, Romain Cardelli, DGA aménagement et développement durable de la même métropole, et Erwin Franquet, directeur du Département Bâtiments Durables et Intelligents de Polytech Nice Sophia et vice-président de l’Université Côte d’Azur, a réuni une petite trentaine de chercheurs et enseignants universitaires.

En guise d’introduction, le conseiller Xavier Latour, qui est accessoirement professeur agrégé des universités en droit public et doyen honoraire de la Faculté de droit et science politique, s’est fendu de quelques mots, sur un ton très professoral, parmi lesquels ceux-ci :

  • « Les décideurs politiques ont impérativement besoin des données et éclairages scientifiques pour construire les politiques publiques. »
  • « L’éclairage de la science est totalement objectif et neutre. »
  • « La science n’est pas engagée », « Elle n’a pas de connotation politique », « La science est la science. »

Arrêt sur image (ou bande son) : en premier lieu, celui qui dispense ses vérités sur la science est un spécialiste du droit public. Il est utile de rappeler que la scientificité du droit est très discutable, n’ayant qu’un caractère normatif et non un caractère expérimental ou même « objectif ». Celui qui assène que « la science n’est pas engagée » parle donc d’un objet sur lequel il n’a pas de légitimité scientifique.

Museler les scientifiques, vraiment ?

Tout d’abord, rappelons à Xavier Latour que les enseignants-chercheurs ne sont pas légalement astreints au devoir de réserve. Ensuite, leur est garanti un statut particulier, encadré par le Code de l’éducation : liberté d’expression, d’enseignement et de recherche, indépendance statutaire (article L.952-2 du Code de l’éducation), notamment dans le cadre de leurs fonctions d’enseignement et activités de recherche. Ils peuvent donc s’exprimer dans le cadre de leur expertise scientifique, dans un débat public fondé sur leurs travaux, ou comme citoyens, à condition de ne pas engager directement leur institution.

Un chercheur peut-il s’engager ?

On peut traduire l’engagement d’un chercheur, d’un médecin, d’un scientifique au sens large, par un certain nombre d’actions, telles que signer des tribunes, intervenir dans les médias, s’associer à des actions (en justice, de désobéissance civile, etc.) pour prendre position sur tel ou tel enjeu de société, tels que l’arme atomique, l’avortement, la PMA, les atteintes environnementales ou sanitaires, etc.

Le 7 juillet 2023, le Comité d’éthique du CNRS (COMETS), présidé par Christine Noiville, a rendu un avis intitulé « Entre liberté et responsabilité : l’engagement des chercheurs et chercheuses ». Deux messages essentiels ont émergé de cet avis du COMETS : liberté et responsabilité.

« Premièrement, tout chercheur a la liberté de s’engager publiquement car il n’y a pas d’incompatibilité́ de principe entre l’engagement et les normes de l’activité́ de recherche. Le COMETS estime même que les chercheurs ont une contribution précieuse à apporter aux débats de société́. Leur liberté d’expression doit être particulièrement protégée, surtout à une époque où divers courants cherchent à la limiter.

Deuxièmement, tout chercheur qui s’engage doit prendre conscience qu’il met en jeu sa responsabilité́, éventuellement juridique, mais surtout morale. Sa parole de chercheur a en effet un poids particulier dans l’espace public. En s’engageant publiquement, il met donc potentiellement en jeu non seulement sa réputation académique et sa carrière, mais aussi l’image de son institution, celle de la recherche et, plus généralement, la qualité́ du débat public auquel il contribue ou qu’il entend susciter. Le chercheur dispose d’une position privilégiée qui crédite sa parole d’un poids particulier. Il doit donc respecter certaines obligations en termes de communication publique. »

Ainsi, un professeur ou chercheur peut publier une tribune critique sur une politique publique environnementale, à condition que ses propos soient argumentés, mesurés et séparés de toute prise de position partisane directe.

Le rapport du COMETS rappelle également que :

  • « Le chercheur doit contextualiser son discours, préciser au nom de qui il parle, quelles sont les valeurs qui l’animent, exposer le statut des données sur lesquelles il s’appuie, etc. De plus, dans les savoirs qu’il mobilise pour ses prises de position, le chercheur doit faire preuve d’intégrité et respecter une démarche scientifique. Rien, pas même la défense d’une cause noble, ne justifie de passer outre ses devoirs professionnels. Au contraire, le respect de ces devoirs constitue un soutien indispensable à l’engagement public qui, sinon, peut être facilement perçu comme militant. Et ils n’empêchent en rien le chercheur d’affirmer une thèse avec force dans l’espace public ! »
  • « S’engager est un droit mais pas une obligation ! S’engager seul est possible, même si rechercher le soutien de communautés plus larges (laboratoire, société́ savante, etc.) présente de nombreux avantages, etc. »

Les scientifiques, des citoyens éclairés qui doivent être entendus

Les scientifiques sont légitimes à plusieurs titres pour intervenir dans les débats publics, en tant que citoyen éclairé mais aussi en tant que détenteur d’un savoir précieux. Ils font intégralement partie de ce qu’on appelle la société civile, cet espace autonome de participation citoyenne entre l’individu privé et l’État, en dehors de l’État, des partis politiques et des institutions économiques à but lucratif.

Ils doivent en revanche, ne jamais cesser d’être rigoureux et de s’astreindre à la méthode scientifique. A défaut, ils pourraient mériter le qualificatif de ‘’militant’’, un anathème dégainé à outrance par les apôtres du muselage de la parole scientifique.

En somme, il n’y a aucune raison valable pour faire taire les scientifiques, notamment lorsqu’ils souhaitent participer à la vie démocratique du pays ou de leur cité, ou qu’ils animent des recherches participatives.

L’engagement des scientifiques est noble et nécessaire

De grandes voix scientifiques se font entendre sur la scène publique, pour le plus grand bénéfice de l’intérêt général. A titre d’exemple, et pour la question centrale du climat, citons Valérie Masson-Delmotte, paléoclimatologue ex-directrice du GIEC, ou Christophe Cassou, climatologue co-auteur du 6ème rapport du GIEC. Leur engagement fort est tout à leur honneur. Et ils sont nombreux à s’exprimer sur des questions majeures de société.

A contrario, c’est plutôt le silence des scientifiques, climatologues, médecins et épidémiologistes, écologues, biologistes et autres éthiciens, qui devrait susciter le doute, ou nous alerter quant à leur passivité, voire leurs conflits d’intérêts ou leur soumission à des autorités politiques ou économiques.

Pourquoi devrions-nous accepter que des lobbyings affairistes influent directement sur les décisions publiques (voir ce qui se passe très visiblement au sein des parlements nationaux et européens), et que les scientifiques, détenteurs du savoir, se taisent ? Les problèmes surviennent lorsque les scientifiques désertent les débats publics, non lorsqu’ils les investissent. L’exemple très récent de la loi Duplomb et du retour du pesticide acétamipride, est parfaitement démonstratif du problème du déclassement de la science et de la santé publique au nom d’une économie toute puissante.

Nous sommes en 2025. A priori, accuser et condamner au bûcher des femmes détentrices de savoirs ancestraux, au nom de la sorcellerie, n’est plus d’actualité. Mais le savoir a toujours effrayé celles et ceux qui souhaitent faire leurs petites affaires sans contraintes. Le backlash actuel sur les lois et règlements environnementaux n’y est pas étranger.

Monsieur Xavier Latour devrait donc ne pas se montrer aussi militant lorsqu’il condamne impertinemment l’engagement de la science.  Il devrait surtout, en tant que spécialiste du droit, éviter les jugements de travers.


Environnement, Liberté, Politique
Côte d'Azur, engagement, Nice, PCAET, science, scientifique, université, Xavier Latour

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