A Nice, on augmente les tarifs de bus et tram et on coupe les subventions pour le vélo !
Hausse massive des tarifs de transport en commun !
Depuis le 1er juillet 2023, la Métropole Nice Côte d’Azur a fortement augmenté ses tarifs de transports en commun : 70% d’augmentation du carnet de 10 voyages et baisse des réductions pour les usagers du TER (passant de 70% à 30% pour un trajet régulier).
Dans un contexte social instable, et alors que l’inflation est en hausse, cette décision impacte considérablement le portefeuille des habitants de la région.
Alors que les transports et les axes de circulation sont aujourd’hui saturés à cause de l’arrivée en masse des touristes. Se déplacer aujourd’hui, en pleine canicule devient insupportable pour les Niçois et les travailleurs de la région.
« Ils ne devraient pas trop la ramener »…
Comme pour agrémenter cette décision calamiteuse :
– Le président de la Régie Lignes d’Azur (RLA), Gaël Nofri, s’est fendu d’une communication tout à fait méprisante à l’égard des usagers, locaux ou visiteurs (« ils ne devraient pas trop la ramener »).
– RLA n’a activé qu’une seule agence Lignes d’Azur en centre-ville de Nice, occasionnant des files d’attente interminables.
– Gaël Nofri a confirmé sa volonté de racketter les usagers de l’aéroport avec une borne habilitée à ne délivrer que des tickets à 10 euros sur ses terminaux.
– Et n’oublions pas que la gratuité des transports en commun, accordée aux 18-25 ans, a déjà été retirée en 2023…
Finalement, l’augmentation des tarifs des transports en commun fait revenir les usagers sur les routes avec des véhicules individuels et, par conséquent, accroît les émissions de gaz à effet de serre (GES).
Rappelons que la Métropole est bien loin des objectifs qu’elle s’était fixée pour arriver à -55% de baisse de GES d’ici 2030.
Pendant ce temps-là, 38 villes en France ont lancé la gratuité totale de leurs transports en commun en trouvant des axes de financement vertueux (augmentation du versement mobilité des entreprises, augmentation de la taxe de séjour).
La Métropole Nice Côte d’Azur continue de soutenir des projets qui vont à l’encontre de l’urgence sociale et écologique de notre époque (soutien à l’extension de l’aéroport de Nice, maintien des vols en jets privés et des yachts de luxe hyper polluants, bétonisation de la plaine du Var, Zone à Faibles Émissions (ZFE) minimaliste, et aujourd’hui, augmentation des tarifs des transports en commun et des vélos bleus).
La Formule 1 passe avant le vélo et le bus…
Et elle continue de gaspiller l’argent public, en allouant, en 2023, la somme de 5 millions d’euros pour combler une partie des 30 millions d’euros de déficit du Grand Prix de France de Formule 1, présidé par Christian Estrosi. Autrement dit, le même personnage augmente les tarifs de la Régie Lignes d’Azur (au 1er juillet 2023), ou met un terme (le 30 juin 2023) aux subventions métropolitaines pour l’achat de vélos électriques (3,3 millions versés depuis 2011), afin de combler des finances à la peine, pour cause de gaspillages intensifs…
Petit résumé en images :