La jeunesse a droit à un avenir vivable !
L’avenir se consume sous nos yeux !
Été 2022. Nos forêts flambent. Nos territoires sont en surchauffe et manquent d’eau. Nous sentons tous que quelque chose ne va plus…
Au fil des journaux télévisés, les lamentations succèdent aux complaintes, mais bien peu de dirigeants publics et privés ne viennent annoncer des politiques de rupture, des changements de cap radicaux, seuls à même de nous sortir de la périlleuse ornière dans laquelle nous sommes collectivement engagés.
Certains continuent même de se réfugier derrière les arguments aussi simplistes que dangereux, tant sur les causes que les effets : « C’est la faute des multinationales et des Chinois », « les canicules et les sécheresses ont toujours existé… ». Clairement, les experts nous confirment que les effets redoutables du réchauffement climatique que nous connaissons aujourd’hui sont le fait des émissions de 2500 milliards de tonnes de gaz à effet de serre libérées dans l’atmosphère depuis le début de l’ère industrielle, il y a plus de deux siècles. Les pays occidentaux, dont la France, sont alors beaucoup plus impliqués dans ces émissions (plus du tiers du cumul général) que l’inventaire contemporain ne le laisse penser : notre développement historique et notre confort ont un prix : celui du réchauffement climatique, et plus largement celui de la dégradation des écosystèmes mondiaux (déforestation, acidification des milieux marins, perte de biodiversité, etc.). Ensuite, la fréquence et l’intensité des phénomènes climatiques dramatiques ne vont cesser d’augmenter dans les années, les décennies et les siècles à venir. Parce que la bombe climatique est activée. Ce qui ne signifie évidemment pas qu’il faut jeter l’éponge. Bien au contraire !
L’urgence, et le sentiment de dilution des responsabilités, focalisent les regards sur les mesures d’adaptation au réchauffement climatique et aux pics de chaleur, mais passent au second rang la nécessaire et puissante réduction des émissions de gaz à effet de serre. Bien sûr, l’adaptation doit être une priorité. Mais l’autre priorité est de réduire (vraiment) drastiquement nos émissions, réduction sans laquelle nous allons offrir à nos enfants un avenir infernal… Qui, parmi les personnes normalement constituées et non sujettes à un égoïsme aveugle, peut en accepter seulement l’idée ?
Les clés résident dans la lutte, féroce et opiniâtre, contre toute forme de greenwashing, de technosolutionnisme obsessionnel, de focalisation hypocrite sur les compensations carbone (observez juste à quelle vitesse brûlent nos forêts !), d’appel à la croissance aveugle, de ‘’moutonnage’’ (‘’je ne bouge pas parce que les autres ne bougent pas’’). Elles résident aussi dans le sursaut individuel et collectif, dans les changements volontaires de comportement, dans les premiers pas (végétaliser son alimentation, lâcher la voiture, devenir plus sobre, partager, etc.). L’action politique (au sens noble du terme) doit aussi se concentrer sur l’intérêt commun, sur celui de nos écosystèmes, dont nous dépendons totalement. Parce que le seul ‘’colibrisme’’ ne suffira jamais à contrer ces dangers monumentaux qui se dressent contre notre futur.
La résistance doit s’organiser !
Une résistance viscérale doit être lancée contre les forces de destruction et les conservatismes coupables.
Si nous ne bougeons pas et ne cherchons que des alibis pour nous conforter dans nos dénis et nos habitudes, si nous attendons que les Chinois changent ou que les pays pauvres fassent moins d’enfants, que les multinationales pétrolières et gazières deviennent vertueuses, que les catastrophes s’enchaînent à un rythme accéléré sans bouger un orteil, c’est que nous ne méritons pas notre ‘’statut’’ d’espèce intelligente et solidaire.
Évidemment, vous êtes d’accord avec nous ! Comment pourrait-il en être autrement ?
Alors, … on se bouge ?